dimanche 12 août 2012

On y retourne !

Ça fait de nombreux mois que je ne suis venu vous raconter mon périple dentaire par ici. Et pour cause, il ne s'est pas passé grand chose. Mais quelques trucs quand-même.
L'ostéo, j'ai laissé tomber. J'ai annulé ce fameux troisième rendez-vous. Je fais mes exercices de tant à autre, mais je sais très bien que ce ne sont pas quelques étirements de la mâchoire qui vont me transformer.

Je ne vois plus l'occlusodontiste, madame M., non plus. La gouttière, ça ne fonctionne pas. OK, je ne la porte plus, mais à part me gercer les lèvres et me rendre le sommeil très inconfortable, elle ne m'apporte rien.
La, ou j'ai progressé, c'est avec l'ortho.
J'ai tout d'abord rencontré monsieur Ka., le chef de service en ortho. C'était un mois... d'avril je crois. Je voulais savoir ce qu'il pensait de ma situation et quel traitement il me proposait. Bon, à priori, ortho, implants, mais quand il a entendu "polyarthrite", il a tout de suite été retissant pour la chirurgie de la mâchoire. Il me disait pouvoir obtenir un bon résultat avec l'ortho, le bridge et les implants. J'étais surprise, car à chaque consultation précédente de spécialistes, la chirurgie était une étape inévitable.
Il me dit que je dois voir la suite avec monsieur Ke, le parodontologue. Il me dits qu'il vient de passer une spécialisation en occlusodontie. OK, je verrais avec lui.

J'ai donc mes rendez-vous de superdetartrage avec monsieur Ke. au mois de Mai et de Juin. C'est un détartrage sous-gengival, mais très honnêtement, j'ai plus l'impression qu'il m'a fait un bon détartrage. C'était assez pénible. La procédure s'est faite en deux fois. Je n'ai pas vraiment eu mal après. La partie la plus lourde ayant été l'anesthésie avec 7-8 injections et ce dans des parties ultra-sensibles. Mais c'est tout.
Y'a quand-même 2 contraintes à cette procédure. Ça coûte très cher : 500 EUR, que je vais tenter, tant bien que mal, à me faire rembourser par la mutuelle et l'assurance. Et les dents sont plus sensibles par la suite. Mais la, ma gencive va visiblement mieux. Et c'est le parodonto qui le dit :-)
J'ai ensuite fait un scanner à la mi-Juin et j'attendais, depuis, un avis de monsieur K, par rapport à démarches suivantes. Après 6 semaines d'attente, j'ai finalement reçu, un devis sommaire pour le remplacement de mon bridge et le placement d'un implant. Oui, mais non... Ce n'est pas ce que j'ai demandé moi...

Je renvoie un mail à l'hôpital, leur expliquant que je suis surprise par cette démarche, leur ayant signalé à plusieurs reprises que je veux avoir une belle bouche avec des dents alignées et des articulations qui ne craquent plus...

Enfin, je reçois un coup de fil du docteur Ke, me demandant de me rendre à l'hôpital avant de faire réexaminer ma bouche par les 3 spécialistes : l'ortho, l'occuso et le maxillo. Et c'est ce que j'ai fait lundi dernier. Le maxillo leur a bien fait comprendre à tous les deux que mon articulation de mâchoire était tout sauf bien positionnée et qu'il me fallait de la chirurgie. Et voila. Ils m'ont prévenu que j'en aurais pour 2 ans et demie et que ce serait pénible tout ça. J'avais un peu le sentiment d'avoir perdu 6 mois, car je savais tout ça. Bref.

Le prochain rendez-vous se déroulera quelque part fin septembre afin de réaliser de nouveaux moulages et des radios/modelages en 3D. Ensuite, je revois la "modeliste" avec le maxillo-facial afin qu'ils m'expliquent toutes les étapes et surtout qu'ils me présentent un devis, car évidemment, tout cela ne me sera pas offert gracieusement.

Donc voila, encore 6 semaines d'attente et puis la suite. En espérant que cette fois-ci, ce soit le bon départ. En attendant, j'ai peur. Je lis pleins de choses sur internet sur les différentes procédures et je flip totalement. Car j'ai 37 ans, bientôt 38 et que je suis atteinte d'une polyarthrite. Je prie pour que tout se passe bien. Car ces jolies dents, j'y ai droit moi aussi.

vendredi 20 janvier 2012

Deuxième rendez-vous avec l'ostéopathe

Ce vendredi 21 Janvier, je me rends chez l'ostéopathe pour la deuxième séance. La veille, le secrétariat de la clinique m'a téléphonée afin de me demander si je pouvais décaler le rendez-vous de 45 minutes. Vu que je suis en arrêt maladie j'accepte.

J'arrive donc à la Clinique, avec pas mal d'avance. Madame P vient rapidement me chercher. Elle est toujours aussi sympathique et souriante.

Nous nous installons dans le cabinet et je m'installe dans le fauteuil. Elle commence par me manipuler la nuque. Cette fois-ci un peu moins virulente avec ses tentatives de correction. Heureusement. Pendant ce temps, elle me demande comment je vais. Je lui explique que je fais une poussée de PR et j'avoue que j'aurais mieux fait de me taire. Elle commence à me parler d'une amie, phytothérapeute, qui pourrait me recevoir afin de me prodiguer des conseils et me recommander des traitements.

Pour résumer, ma PR, c'est ma PR. Je lutte avec ma PR. J'ai du mal à me soigner efficacement, car ces jours-ci je souffre comme jamais. Douleurs permanentes qui ne se calment pas malgré les anti-inflammatoires pris. Mais j'ai volontairement choisi de suivre la voie de la médecine traditionnelle et je reste la.

Elle me parle d'alimentation, de compléments alimentaires, de oligo-éléments. Blablabla. Je sais tout ça. Je sais que certains aliments ne seraient pas trop compatible avec mon mal. Que certains compléments pourraient m'aider. Etc. Mais moi, j'ai envie de vivre ! J'ai déjà une vie compliquée avec la maladie et le traitement. Maintenant les dents en plus. J'ai aussi des problèmes de poids et aucun régime ne fonctionne. Pour conclure cette belle histoire, la nourriture est à peu près la seule chose qui me réconforte quand cela ne va pas. Alors si je dois commencer à me priver de ce côté la, je ne vais plus trop avoir envie de poursuivre cette vie, qui n'est déjà pas très amusante.

Je n'ai pas apprécié cette incursion dans ma façon d'aborder le traitement de ma PR. C'est ma PR et mon choix. Point.

Après ce blablatage inutile, elle m'a encore remis un ligament en place. Comme j'étais préparée psychologiquement, j'ai eu nettement moins mal. C'est bizarre comme on peut se conditionner la tête.

Pour conclure la séance, elle m'a apporté deux feuilles d'exercices à faire chez moi. Nous avons testé les exercices et j'avoue que c'était assez drôle. Il faut dire certain mots, faire des bruits, faire des grimaces, donc forcément, on ne reste pas de glace. Mais seulement voila, c'était tellement drôle que j'ai eu l'impression qu'elle se payait ma tête !

Le clou c'est quand elle m'a dit qu'elle voulait me revoir encore... Madame M. m'avait dis qu'il ne s'agirait que de 1 ou 2 séances. J'ai pris le rendez-vous pour dans 2 semaines. La, je lui dirais stop. Je ne ressens pas vraiment les bien-faits de ces manipulations et donc, je n'ai pas envie de continuer à claquer 60 EUR pour qu'on me parle de ma PR et qu'on se moque de moi...

vendredi 13 janvier 2012

Premier rendez-vous avec l'ostéopathe

Le deuxième rendez-vous de Vendredi 13 Janvier était programmé avec Madame P., l'ostéopathe, spécialisée en occlusion. J'étais curieuse de ce rendez-vous. Je vais régulièrement voir mon ostéopathe Monsieur DG, avec qui j'ai toujours obtenu de très bons résultats.

Je suis dans la salle d'attente et une dame blonde très gentille vient me chercher. Je sens tout de suite une personne très gentille avec une grande empathie. Nous nous rendons dans la salle de consultation et je lui explique mes malheurs. Elle m'ausculte et repère très vite tout ce qui ne va pas. Et des points douloureux, il y en a un paquet. Très douloureux même. Elle commence quelque manipulations ostéopathique et essaye même de me faire craquer la nuque. Mais ce qui est bizarre c'est que je suis assise. En général, mon ostéo attitré ne fait cela qu'après de longues manipulations et je suis couchée. Evidemment, ça n'a pas marché. Ma nuque ne craque pas si facilement. Je m'installe ensuite dans le fauteuil de dentiste.

La, elle va faire les manipulations dans la bouche. Je suis curieuse évidemment. Ma curiosité a vite été remplacée par une sensation d'extrême douleur. Dieu que ça fait mal. Les larmes me coulaient des yeux. Elle tire littéralement sur les ligaments de ma mâchoire pour... les remettre en place je suppose. Elle le fait de chaque côté et à chaque manipulation, je déguste un max. Après les manipulations, elle me demande d'ouvrir et de fermer la bouche et la bizarrement, j'ai l'impression que l'occlusion est plus droite. C'est une sensation très étrange, difficilement descriptible. J'avoue, je suis assez épatée !

Pour conclure, elle me fixe rendez-vous pour la semaine prochaine. La elle me donnera des exercices à faire à la maison. Cette consultation m'a coutée 60 EUR, non remboursé par la mutuelle. 





Rendez-vous contrôle occlusodontiste

En ce vendredi matin, j'avais un double rendez-vous. Pour commencer un rendez-vous de contrôle avec madame M  qui suit de près mes progrès avec la gouttière. Elle me demande comment ça se passe... J'avoue, j'avais longuement réfléchi à la question avant de me rendre à ce rendez-vous. Je vie très mal cette gouttière, pour être honnête et je joue vraiment à la mentaliste avec mon cerveau, afin de me convaincre que c'est pour un mieux.

Donc à la question je répond : On peut dire que ça va pas trop mal... C'est pas de la positive attitude ça ?

Je lui signale que j'ai 2 gros problèmes :
  1. Je zozotte !  Mais alors quand je dis que je zozotte, je zozotte vraiment. Des fois, on ne me comprend pas et c'est d'autant plus compliqué au boulot. Mon boulot est un peu un univers impitoyable et la place aux différences n'est pas très grande. Du coup, j'ai la sensation que ce truc me rend moins crédible en face de mes interlocuteurs. Pas simple. Mais je persiste. C'est déjà mieux que les premiers jours mais comme je m'exprime en 3 langues, j'ai l'impression que ça ralentit mon adaptation. Le seul conseil qu'elle a pu me donner c'est : vous pouvez l'enlever. Ouais, sauf que si je commence à faire ça, je vais finir par le laisser dans sa jolie boite...
  2. Mes lèvres sont très irritées : j'ai les lèvres toutes sèches et irritées. Quand je mange un truc piquant, c'est la fête. Et c'est très désagréable. Par contre la, surprise totale de la part de madame M. Ah bon, première fois que j'entends ça. Pourtant, ça ne touche pas les lèvres. Perso, je pense que sûrement du au fait que je salive beaucoup plus, mais ça reste une hypothèse. J'avais espéré une réponse, mais rien. Bon bein vive le baume pour les lèvres...
Elle vérifie l'état de l'occlusion et rajoute un peu de résine à droite afin d'avoir un meilleur soutien. Beurk, c'est pas bon. Au bout de 15 minutes, nous avons terminées. Elle veut me refixer un rendez-vous et la c'est le drame. Elle ne viendra plus à la Clinique le matin. Euh, je fais comment moi, car en pleine journée, c'est impossible. En tout cas, pas avec cette fréquence (tous les mois). Pas de présence en soirée non plus. Bon... Elle finit par me proposer un rendez-vous à son cabinet privé à Uccle. Je sens que je vais encore douiller... Pffff.... J'ai déjà envie de tout lâcher.




mardi 3 janvier 2012

Premier rendez-vous avec le parodontologue

Comme expliqué dans ma présentation, ma gencive est dans un état vraiment pas terrible. Aujourd'hui, j'avais donc rendez-vous avec le parodontologue. Je suis suivie au service de médecine dentaire spécialisée des Cliniques Saint-Jean à Bruxelles. C'est donc le docteur K. qui m'a reçue afin de faire un bilan.

Ce que j'aime à Saint-Jean, c'est que ce service et extrêmement bien organisé et les dentistes sont plus ou moins à l'heure. Maximum 10 minutes d'attente et c'est tout. Ça me change de ma dentiste habituelle, qui me faisait parfois attendre pendant 1 heure avant de me recevoir, sans parler du rendez-vous qui durait toujours minimum 1 heure. Ici, c'est l'efficacité avant tout et ça, j'aime :-) Pour ce rendez-vous, mon homme a pu m'accompagner et ça, ça me rassure toujours.

Mais revenons-en à ce fameux rendez-vous. Je sais ce que fait un parodontologue et je me doutais que cela ne serait pas forcément agréable ni même très positif. Il vient me chercher. C'est un homme correct, pas trop souriant, juste ce qu'il faut, très poli. Je me dirige vers son cabinet et je m'installe. Il va commencer par faire un bilan. Et la, je ne sais pas du tout ce qu'il va faire. Une assistante s'installe derrière lui, à l'ordinateur et il commence à inspecter ma bouche. Il dicte tout un tas de numéro, touche, tire un peu, tapote, bref, pas agréable. Dès qu'il fait une pause, j'en profite pour lui que je suis une terrorisée du dentiste et il me dits que c'est après que ça risque d'être un peu désagréable ! WTF ? C'est déjà désagréable, mon gars, me dis-je dans ma tête. Mais je reste stoïque même si le fait de ne pas savoir ce qu'il fait me rend dingue et tend à me faire bousculer dans cette fatale décision d'abandon complet de traitement. Et puis, mon homme est la derrière moi. Donc, je ne me sens pas seule.

Je mords sur ma chique (hahaha, des jeux de mots dentaires !) et je le laisse continuer. Et effectivement, il sort son crochet et commence à piquer toute la gencive. Et la, évidemment, je morfle complètement. De plus, ça saigne abondamment. Je sens le sang qui coule. Beurk. Je continue à rester stoïque jusqu'à la fin. L'ensemble dure à peu près 15 minutes pendant lesquelles il dicte pleins de numéros à son assistante. Voila, c'est fini.

Je peux me redresser. Il s'installe à côté de moi et commence à dresser le bilan. Pour ce faire, il me fait un dessin primitif d'une dent et m'explique que des bactéries se sont glissées et se sont accumulées entre la gencive et la dent. Hygiène, technique de brossage, blablabla... Bref, j'ai la gencive malade et il faut traiter. Car si on ne traite pas, l'os dentaire recule et il y a un risque de déchaussement. Il reste très factuel et ne me culpabilise pas. Il me dits simplement ceci : 95% du traitement c'est vous qui aller le réaliser avec un meilleure brossage. Apparemment, ma technique de brossage n'est pas au point. Je le crois volontiers. Je ne suis pas une fanatique du brossage. Comme je déteste ma bouche, l'envie d'en prendre soin n'a vraiment jamais été une priorité. Et puis, quand je brosse, je n'insiste pas trop quand ça fait mal. Et du coup, ça s'accumule. De plus, je n'utilise pas de fil dentaire et du coup, les bactéries ont pu s'accumuler et former des poches. Fort heureusement, mon bilan n'est pas catastrophique et je n'ai pas du perdre plus de 1 mm d'os dentaire ! Je ne sais pas trop comment le prendre... mais ok, s'il dits que ce n'est pas catastrophique, je veux bien le croire. Mais il faut agir.

Pour agir, il faut faire 2 choses.

La première chose à faire est d'adapter une bien meilleure technique de brossage : mettre la brosse à 45 degrés, brosser chaque facette de la dents pendant 3 secondes, suivre une chemin fixe chaque jour, histoire de ne rien oublier et puis surtout, utiliser des mini-brosses, pour aller dénicher les bactéries et la plaque entres les dents. Car visiblement, c'est sur ce point que je pêche. Et surtout, brosser les dents après les repas, car sinon, c'est inutile. Je le sais, mais je n'ai pas toujours le temps le matin de manger et de nettoyer mes dents ensuite. C'est idiot, mais c'est comme ça.

La deuxième chose à faire et de subir un resurfacage des dents. C'est une espèce de détartrage qui va sous la gencive et qui lisse la base des dents. Ce traitement se réalise en 2 séances, 1 coup à gauche, 1 coup à droite et ce à 1 semaine d'intervalle. L'intervention est réalisée sous anesthésie locale et dure 1 bonne heure. On fait 7 injections histoire de bien endormir la bouche. On reçoit des antidouleurs histoire de gérer la douleur au réveil. Ensuite, on peut être sensible au froid. J'ai hâte d'y être... ou pas. En tout cas, mes rendez-vous sont pris pour la fin Mars. Autre chose, cette petite intervention va me couter la bagatelle de 450 EUR... La moitié est remboursée par la mutuelle. Super...

J'avoue que j'angoisse pas mal, mais je pense que ce n'est rien par rapport à ce qui m'attend pour la suite. Ce qui m'inquiète c'est de ne pas avoir encore vu d'orthodontiste. Car il me semble que c'est bien lui le maître d’œuvre. Mais bon, la, on en est au stade du soin et du soulagement de la mâchoire. On verra plus tard. 

Le prochain rendez-vous est prévu le 13 Janvier avec la dentiste/occlusodontiste et l'ostéopathe spécialisée en occlusion.

samedi 31 décembre 2011

Ca y est, je m'y mets

Je mets en place ce blog, car depuis toujours, j'ai une dentition horrible et la, j'ai décidé de prendre tout ça en main. Le parcours sera long et pénible et j'ai donc besoin d'en parler. Même si personne me lit, au moins je note ici ce que j'entreprends, ce que je subis et surtout ce que je ressens. Et puis, on ne sait jamais si ça peut servir à quelqu'un qui se trouve dans le même cas que moi.

Mes dents ont commencer à partir dans tous les sens vers 7-8 ans (enfin je crois), j'ai cassé une dent et depuis j'ai vécue de nombreuses aventures et surtout mésaventures. En plus de mes mésaventures dentaires, je souffre d'une polyarthrite rhumatoide qui m'a été diagnostiquée, il y a 2 ans de cela. Mais j'en souffre depuis plus longtemps que cela. Depuis quelques mois, j'ai des douleurs assez insupportables à la nuque et je dors très mal. Mon rhumatologue me dits que c'est la maladie. Je lui ai alors parlé de mes soucis dentaires et il m'a conseillé de consulter un confrère stomato.

Ma situation dentaire est la suivante : Sur la machoire du haut, j'avais les dents qui se chevauchaient. Quand j'étais enfant (ça devait être au début des années 80), j'étais traitée à l'Institut Eastman à Bruxelles. Ils ont commencé par me retirer plusieurs dents, 8 si mes souvenirs sont bons et ce en 2 séances. Depuis, les dentistes, je déteste. Ces séances d'extraction étaient d'une barbarie sans nom. J'étais couchée dans un fauteuil entourée d'une bonne dizaine d'étudiants. Ensuite, l'orthodontiste de l'époque m'a placé un appareil dentaire sur le haut. Un simple appareil avec un faux palais et un fil de fer sur les dents. J'ai porté cet engin pendant plusieurs mois. Pour la suite du traitement, il préconisait la pose de bagues et c'est la que les choses ont commencées à partir dans tous les sens.

Ce traitement coutait très cher à cet époque-la (50.000 Francs Belges, un peu moins de 10.000 Francs Français ou 1.250 EUR au tarif d'aujourd'hui). Mes parents n'avaient pas les moyens et du coup, arrêt complèt du traitement. Pour arranger les choses, j'ai fait une vilaine chute et j'ai cassé une incisive à l'avant au dessus. Une vilaine cassure qui n'a pas pu être réparée. Je me suis retrouvée chez le dentiste de mes parents. La seule option était de désensibiliser cette dent et voila. J'étais la avec ma dent cassée et des dents qui poussaient de plus en plus dans tous les sens, en haut comme en bas.

Vers mes 16/17 ans, mes parents voulaient que j'ai une dentition plus normale. Du coup, retour chez ce même dentiste qui m'a proposée de faire un bridge pour le haut. Cela remplacerait la dent cassée et il pourrait un peu arranger mes problèmes de chevauchement. La pose du bridge n'a pas été sans mal : extraction des 2 incisives, dévitalisation de 2 dents, et polissage de 4 dents. C'était très dur et j'avais hâte que mon bridge soit posé sur mes dents afin d'avoir enfin un sourire normal. Mais en réalité, le résultat était catastrophique. Le bridge ne ressemblait à rien avec des dents qui se chevauchaient encore, mais beaucoup moins, mais surtout il était trop grand et mal ajusté. Depuis le jour ou on me l'a posée, j'ai cette sensation d'un horrible corps étranger dans la bouche. Mais je l'ai encore car avec tout ce que j'ai subis, je n'ai plus eu envie qu'on me touche la bouche. Depuis que je l'ai, je me traine aussi une belle gingivite. 

En 2002, j'ai du consulter une dentiste car quelques années sans soin dentaire aucun, ça laisse quelques traces. La nouvelle dentiste était quelqu'un de très bien et de très patient. Elle a réussi à me faire rassoir dans un fauteuil de dentiste, ce qui n'était pas une mince affaire. J'ai été obligée de prendre un calment, de mettre un walkman et malgré tout, les larmes coulaient sur mes joues, tellement j'étais angoissée. Elle a réussi à soigner mes dents mais hors de question de toucher au bridge évidemment. Elle m'a d'abord fait consulter une stomatologue qui m'a conseillée de faire retirer mes dents de sagesse (en bas) car elles poussaient sur le reste. De plus, à la radio, ils ont détectés un kyste sur une des dents du bridge. J'ai donc eu droit à une intervention sous anesthésie générale. J'étais incapable de subir cela consciemment. Après 1 semaine de convalescence, j'étais sur pied.

Ensuite ma dentiste m'a envoyée consulter un orthodontiste et un chirurgien maxillo-facial. Le chirurgien était très clair : je suis retrognate et mon palais du haut est trop étroit. Il me faut un élargissement de la mâchoire du haut et une avancée de la mâchoire du bas, si un jour je veux récupérer une occlusion correcte. Il m'a fait un plan de traitement et m'a prévenue que tout ça pourrait prendre 4 ans avec 3 chirurgies. C'était en 2002/2003. Je ne l'ai pas fait car j'ai totalement paniquée.

J'ai donc décidé de continuer avec ma vie avec ma bouche dans cet état et ce bridge qui n'en finit pas de me faire souffrir mentalement et physiquement vu que je me traine constamment une gingivite sur les gencives du haut. Ensuite, j'ai encore revu 2 spécialistes maxillo-facial et occlusodontiste qui m'ont tous fait le même constat avec les mêmes traitements à prévoir. Mais je n'ai jamais trouvé le courage d'avancer.

Mais depuis quelques mois j'ai ces douleurs cervicales et ces énormes problèmes pour dormir et je me suis souvenue que tous ces spécialistes m'avaient prévenu que tout cela me pendait au nez... En effet, vu mon occlusion catastrophique, ma nuque souffre et je dors très mal.

Après avis de mon rhumatologue, j'ai donc eu rendez-vous avec un stomato. Celui-ci m'a vue avec une collègue qui est spécialisée en occlusion et ce que je savais déjà, m'a été reconfirmé : il faut faire la totale.

Mais ce qui l'inquiétais le plus, c'est mon problème de mâchoire trop serrée qui génère certainement mes problèmes de cervicales et de qualité du sommeil. Ca s'entend d'ailleurs car ma machoire claque dans tous les sens et quand je tourne la nuque, tous s'emboite (ou se déboite) comme un domino. Parfois, cela me provoque de grosses migraines qui iradient sur tous le visage et je sens vraiment la pression et la douleur sur mes mâchoires.

Hier, elle a commencé par me poser une gouttière qui corrige mon occlusion. Je ne peu plus serrer les dents en gros. Je l'ai mise hier matin et j'avoue que c'est tout sauf agréable. J'arrête pas de tripoter avec ma langue. Mais comparé à ce qui m'attend, je suppose que c'est du pipi de chat.

Donc, si je vous expose ma situation aujourd'hui, c'est surtout parce que j'ai besoin de soutien moral. Je n'ai pas encore vu d'orthodontiste de la nouvelle équipe que je consulte, donc je ne peux pas encore vous donner de précisions. Mais on va d'abord commencer à soulager mes douleurs cervicales et puis on verra. Le gros point positif, c'est que ma maladie n'est pas une contre-indication pour tous ces traitements. Comme il s'agit d'une maladie auto-immune, j'avais un peu peur de cela, mais si les différents spécialistes se mettent d'accord avec mon rhumato, tout devrait bien se passer.

Les prochaines étapes sont un rendez-vous avec une spécialiste de la gencive afin d'essayer de l'assainir au niveau du bridge et un rendez-vous avec une ostéopathe, spécialisée mâchoire. Et revoir l'occlusioniste (ou je ne sais pas comment on dis) pour voir l'évolution du port de la gouttière.

Prochain rendez-vous, le 3 Janvier avec le parodontologue.